lundi 18 mai 2015

Un fils macho d'une mère féministe

[Argument : une mère de 67 ans appelle son fils (35) alors qu'elle est en train de marcher ds la campagne le soir lourdement chargée parce qu'elle a eu peur que quelque'un ne l'ait suivie. Chemin désert, sombre. Il lui répond sèchement, il est à table avec la soeur et le mari de sa compagne etc..] Le lendemain.

Mère : Ton attitude m'a plus que choquée, manifestant à quel pt tu as changé (« je suis à table chez Michou et Titine cme si je devais savoir de tte éternité qui sont M et T. » J'étais, moi, ds le chemin du R totalement sombre par endroits marchant à vive allure pour les raisons que tu sais (ms m ss ces "raisons" ton att était inacceptable). Je portais environ 20 kg ds un sac à dos, les commissions pour les chiens et mon ordi. C'est seulement ds la partie la + sombre juste après le cimetière que je t'ai appelé. Douchée (ms pas sur le mt la trouille était trop forte ET TU SAIS POURQUOI.) Ss commentaires. Il me déplaît que tu sois devenu.. au fond un beauf ou quelque chose du genre. Je mesure la portée de ce que je fais ici (pour vous -ses deux enfants-) et l'indifférence que je rencontre par moment. Si je te dérange à table (je te rappelle que d'hab tu es/étais très nocturne et que je n'ai pas suivi ton évolution morale)... qui me semble passionnante. Au cas où ça t'intéresse invitée à l'expo j'ai fait un discours (si l'on peut dire) très remarqué.. quoique très bref.. après une bagarre sur le podium avec la mère B. (ce qui est excellent car ainsi -ça a été filmé j'espère- et les choses sont enfin publiques. Jusqu'alors, ses menaces -lorsque j'ai ouvert le chemin communal par exemple qu’elle s’était attribué !- étaient tjrs en tête à tête.-) Me revoilà inscrite à plein ds le bled. Ms j'y pense excuse moi de troubler ta digestion.


Fils : Tu me réveille a chaque appel. 11h c'est en plein milieu de ma nuit je n'y peut (orthographe d'origine) rien si c'est TT le tps le cas.. Ni si tu ne sais pas ce que je fait de mes journées... Je bosse dur et répare et crée des maisons des ordis des voitures SS un kopec et en galérant bcp... Je suis bientôt père excuse moi mais c'est ça ma priorité depuis un an... Bientôt.

Mère : Mes journées cme tu dis ! se passent à essayer de sauvegarder un patrimoine immobilier et financier POUR VOUS stt toi ds la mesure justement où tu en auras ss dte besoin. Je n'y puis rien si tu dors tt le temps ou manges ou répare ta sacro sainte BM, moments en effet où, bien que je ne t'appelle pas svt (!) ... systématiquement, tu y es affairé. Et où bien sûr tu ne puis distraire un iota de ta concentration, pardonne moi, assez "labile" cme dirait l'autre salopard, t'en souviens tu? (un directeur d’école primaire) qui m'a fondée à faire des acrobaties pour que tu sois admis tt de m ds un bon collège. Je te laisse j'ai RV avec le (nouveau) Maire pour négocier ma "dette" (qui cme tu le sais n'en est pas une!!!) sinon je devrai vendre soit la rue D soit le R soit les deux. Ton message m'a sacrément mis la pêche pour l'affronter, merci ! Quoique peut être, d'une certaine manière est-il un signe involontaire d'un bon génie? => à quoi bon lutter finalement pour qui est susceptible de m'écrire cela ? D'autre part faire un enfant, à ton âge, c'est bien, ms tt de m ça ne te prend pas tt ton temps stt pour un mec ! J'en ai eu 2 en bossant avec de surcroît ma belle mère en partie à charge et n'en ai pas fait un flan. Il est vrai qu'il y avait Assia (ms seulement qd tu es né) et maman ms si loin! Je n'ai soudain + envie de lutter. Lutter pour qui me mésestime à ce pt, mon fils! (alors que ts m'apprécient et m + que ça !) Vivre si durement parfois.. A quoi bon? J'ai UN MOT A DIRE POUR QUE CA CESSE. Prie que ce mot, je ne le dise pas. Ms sache que si je tiens le coup tt à l'h, ce ne sera pas pour toi ms pour d'autres que ça décevrait. Tu n'es + mon fils à partir de ce message. J'ai pardonné pour "à chacun sa merde" pour "ta carrière ? QUELLE CARRIÈRE?" (ses sarcasmes cruels sur son relatif ratage professionnel entre autres) mais cette fois je ne pardonnerai pas. Et par conséquent ne verrai jamais hélas mon petit fils ou fille. Tant pis. Ce ne sera pas pire que pour ma fille finalement. Ne m'appelle ni ne me maille plus jamais. Et pas de jérémiades STP si ton père te traite de (tu sais quoi.) Cette fois, ça ne marchera plus. De toutes façons ton fils ou ta fille auront une autre gd mère et gd père après tt. Je compte si peu. Une ratée, une.. bref. Salut et fraternité, bon vent.  

mercredi 13 mai 2015

Une expo "patrimoine" et "eau" et un saccage à la clef ou on se fout de nous





http://femmesavenir.blogspot.com/2015/05/la-pelouse-un-saccage-ecologique-dans.html

Une expo d'art.. dans un village occitan (Saint Ambroix) un peu acculturé (juste un peu, bigre, c'est mon bled* !) dans un cadre à la fois superbe (et un peu sinistre -très isolé-) que, comme tous les couillons, j'ai -au départ- beaucoup admiré : une pelouse, de la fraîcheur, des bassins-piscines, le paradis terrestre dans nos contrées brûlées par le soleil de Satan...  

Jusqu'à ce que je comprenne (ou plus exactement jusqu'à ce que des plus futés que moi me fassent comprendre).. que "rien ne se crée rien ne se perd" et que cette eau dilapidée en abondance était aussi perdue (et polluée) pour d'autres, notamment des agriculteurs ; que ce paradis avait été un VERGER ET UN JARDIN qui autrefois nourrissait une bonne partie du village (vivent Monsanto et les Lidles, Carrefours et autres Intermarchés).. que l'esthétique et/ou le confort (de quelques uns) se payait d'un saccage pour tous et l' "ouverture" (!) d'un lieu pour quelques jours, de la tentative (inaboutie**) de barrer définitivement un CHEMIN COMMUNAL qui dessert -à pied- un village plus loin et ouvre sur un panorama magnifique etc... 

Qu'à cela ne tienne ! Me voilà, à cause d'une croquignolette histoire de lierre qui dépasse (!)*** -comme toute la végétation au printemps chez tous, mais chez moi, c'est VOLONTAIRE, ce qui donc aggrave considérablement mon cas - invitée (wouiiii) à ce que l'on peut appeler un vernissage, dans ce lieu. Que faire ? dirait Lénine. Y aller, c'était cautionner ce saccage écologique (dont beaucoup ne sont, comme moi au départ, nullement conscients) ; ne pas y aller aussi. Pas le choix, j'y vais. En retard, c'est chronique (sans doute mon nom a-t-il été attribué ironiquement à mes ancêtres si c'est des Larrivé que je tiens cette propension -mais ma mère en était aussi affligée, je suis donc monozygote.) J'échappe ainsi à la plupart des discours de congratulations habituels -mais bon enfant-.. et lorsque j'arrive, c'est un monsieur élégant qui parle... des arbres qu'il.. sculpte ? (en fait, pour ce que j'en vois, ça ressemble plutôt à de petites planches mais baste je n'ai pas tout vu, vous allez savoir pourquoi ensuite)... et si j'ai bien compris, de leur âme (pour ce qui est du bois flotté, soit, mais en faire abattre -?- pour en exprimer leur âme me semble aussi contradictoire que tuer un animal domestique pour en abstraire religieusement son essence.) Puis vient un chanteur, qui fait l'éloge du maître des lieux.. et il se tourne pour voir si quelqu'un veut parler. Je veux. 

Je prends le micro.. et aussitôt la maîtresse des lieux me saute littéralement dessus, "Tu n'as pas à parler" (?!) puis un/e ? autre... et un gus crie derrière moi je ne sais quoi mais avec un fort accent que je reconnais (que je suis folle, une enseignante lamentable -?- qu'il faut plaindre mes élèves -?- etc) brève "bagarre" sur le podium autour du micro, je tiens bon (je ne lâche pas)..  un ancien pote (celui qui hurle) s'approcher de moi, je suis soudain entourée.. (!) jusqu'à ce que j'en appelle, un peu énervée tout de même, au Maire (qui, je pense, a empêché que cela ne dégénère davantage) : "Pourquoi m'avoir invitée Monsieur le Maire ?" (Je crie.) Je parviens quand même à parler (mais on m'a coupé le micro ! C'est ben con yapludepiles.) Qu'importe.. quelques applaudissements.. Je pars, soulagée, j'ai sauvé l'honneur (si l'on peut dire.) Alors que je suis presqu'arrivée chez moi, un monsieur passe dans une grosse voiture rutilante et me fait un geste de la main pouce levé, j'espère que cela ne s'adressait pas à mon cul mais à ma pauvre mais peut-être efficace prestation. J'ai eu la seule satisfaction avant de partir de traiter le pote de "petit con" ça porte mieux évidemment sur un podium ou juste après qu'en tête à tête, ce que je n'avais jamais vraiment eu l'occasion de lui signifier en public. (Rires au même moment d'un groupe dans lequel il pérorait, il est vrai que le terme lui va comme un gant.) 

Que dire? Que nous sommes, nous car je m'inclue un peu ? des ? je ne trouve pas le mot. Manipulés? Colonisés? Abrutis? d'ainsi laisser saccager un patrimoine, et là c'est le comble, sous prétexte de le mettre en valeur, d'invoquer sur gonfalon des ressources qu'on a pris grand soin d'épuiser (l'eau) et applaudir? Le pote qui a tenté de m'empêcher de parler est paysan donc sans doute un des premiers à pâtir de ce saccage... ce n'est pas forcément significatif mais tout de même. Que tous ceux qui me disent que "j'ai raison" ("je" !!) en fait, devant le désastre, ne disent et ne font rien ou très peu, voire semblent parfois -plus ou moins discrètement- le cautionner. Que ceux-là seuls qui pourraient agir (à la fois intellos, friqués, reconnus) ne se soucient pas de ces futilités.. et dès qu'ils ont quelques vacances partent qui en Asie qui aux USA ou au Japon.. Et que les Cévennes meurent de cette désinvolture, de ces inconscients ou salopards qui la pillent. "Citoyenne du monde", je ne me sens pas nationaliste ni même régionaliste (les mouvements occitans sont.. passons) mais c'est en train de me venir. 


Épilogue, au fond réconfortant..

Sous la pelouse, les pavés en somme. La violence invraisemblable avec laquelle on m'a sauté dessus -mais publique cette fois, le reste du temps, elle n'avait pour seul témoin que Vôtan- montre parfaitement qu'un saccage écologique s'accompagne toujours d'un saccage humain, qu'une violence contre la nature n'est que la déclinaison soi disant soft d'une violence humaine, et que sous le chic d'une expo, buffet et congratulations cucul, il y a un virus qui ne demande qu'à coloniser la cellule : l'âpreté au profit à tout prix, le saccage d'une région qui -parfois- n'est pas leur et après moi le déluge.

*Ceci est évidemment du second degré ..
**http://chemincasse.blogspot.fr/
***http://lecanarddumidi.blogs.midilibre.com/archive/2015/04/15/nouvelles-du-front-le-lierre-qui-gene-l-origine-de-l-affaire-831459.html
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lundi 4 mai 2015